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| On apprend aujourd'hui que le gouvernement en l'occurence notre ministre de l'éducation nationale M. Luc Chatel et les syndicats sont tombés d'accord pour faire bénéficier les Principaux et Proviseur d'une prime allant jusqu'à 2000 € par an pour la la réussite des élèves de leur établissement. Sachant que dans la formation, le statut et la tâche allouée à un chef d'établissement qui correspond à l'esprit de celle d'un chef d'entreprise il est inopportun de côtoyer les élèves car ce n'est pas leur rôle mais fortement recommandé de "faire du buzz" sur son établissement et de participer activement à n'importe quelle réunion située hors de son établissement, on imagine l'influence qu'il peut apporter à la réussite des élèves. Comme de plus il a peu de pouvoir d'intervention sur la DGH (dotation globale horaire c.a.d le quota horaire que lui alloue suivant le nombre de classes et d'enseignement dispensé le rectorat selon bien évidemment la quotité horaire par classe fixée ministériellement) on est en droit de se demander en quoi il est responsable de la réussite ou non des élèves. Il offre les moyens que lui attribue sa hierarchie !... D'autant que certains chefs d'établissement ne croisent jamais un seul élève, même dans un couloir car ils n'empruntent pas les mêmes, enfin quand ils sont présent dans leur établissement et non pas en réunion à droite ou à gauche et dans ces conditions ne peuvent prétendre à une influence charismatique ! Ne vous y tromper pas la prochaine étape on accordera le pouvoir de recrutement aux chefs d'établissement. Normal puisqu'il faut de la réussite et qui donc fait travailler les mouflets ? Cette idée est déjà en l'air. On voit poindre alors la dérive d'une éducation à 2 vitesses même si il est évident que personne ne peut le souhaiter. Les bons établissements centre ville auxquels on accordera bientôt le droit d'inscrire les élèves "souhaités" (On a déjà mis en place la suppression de la carte scolaire) et pour les autres élèves les établissements poubelles où l'instruction se résumera à du gardiennage... Pendant ce temps sur le terrain, le nombre d'élèves par classe est toujours aussi important, un constat d'échec paraît dans les journeaux et dans sa grande sagesse notamment de réduction du coût des fonctionnaires il a été décidé de supprimer encore 30 000 enseignants. Eh oui, ils coutent cher ces profs qui sont toujours en grêve ou en vacances et puis ma bonne dame faut pas trop les instruire nos mômes ils pourraient nous faire une révolution ! C'est dangereux l'instruction, l'histoire nous l'apprend toujours et encore. Regarder la Tunisie aujourd'hui ! Quel con ce Ben Ali, il a instruit son peuple, nombre de dictateur en poste l'ont bien compris et ce n'est pas chez eux que l'on trouvera pléthore d'universitaires... Certes cette prime ne grévera pas le budget de l'état (encore que lorsqu'on a 1500 milliard de dettes, que l'on présente un budget en déficit de 150 et poussières milliards (déficit en augmentation, à peine 60 en 2009 et si j'en crois M. Baroin cela va encore augmenter pendant 2 ans et puis après promis juré le déficit ira diminuant !... je veux bien mais je me souviens aussi que demain on rase gratis !) Cette dépense supplémentaire se justifie-t-elle ? Il est vrai que l'on a augmenté le smic de 1,5% soit un mensuel net dépensant d'une fleur les 1000 €. Quelle prodigalité sachant que les carburants ont augmenté de 15 %, les assurances de 5 % et j'en passe... le tout pour un soit disant coût de la vie n'ayant augmenté que de 1,6 % - (comment est fait ce calcul ?) Alors pourquoi cette prime ? Là est la vraie question ! On retiendra qu'une fois de plus la gouvernance Sarkozy a choisi de motiver par l'argent les plus nantis de cette administration ne tenant pas compte des valeurs morales de ces fonctionnaires qui n'ont certainement pas pour ambition que leur établissement n'offre pas les conditions idéales de réussite à tous. On n'augmentera pas les profs, les acteurs de terrain, ceux qui tous les jours se battent pour que leurs élèves accèdent à l'instruction et le mot se battre a pleinement son sens car ils se battent pour, avec et même parfois contre certains élèves qui n'ont pas compris que l'instruction n'est pas une prison mais au contraire la porte de la liberté. Allez j'arrête là mes commentaires et je me tourne vers toi Alice, aux phrases à l'emporte pièce qui ont toujours la faculté de me mettre de bonne humeur. |
